mariage chic sous chapiteau de cirque
mariage chic sous chapiteau de cirque
Franck Location
Franck Location 

Histoire du Chapiteau de cirque : 

L'emblème du cirque est, non plus un voltigeur à cheval:
mais un chapiteau!
 
Si à l'origine, ni le cirque ni la tente du chapiteau ne sont faits pour
aller ensemble, ils arrivent maintenant à se confondre au point qu'une
entrée de clown ou un numéro de trapèze volant n'est apprécié que sous
un chapiteau.
 
L'usage de la tente ou du canvas est une trouvaille améri-
caine et date des années 1820-1830; mais on ignore précisément ses
premiers utilisateurs.
 
Les frères Nathan et Seth B. Howes, assistés d'un
ancien cordonnier, Aaron Turner, sont peut-être les premiers à abriter
leur spectacle sous une toiture complètement en toile.
 
Cette paternité revient
également à J. Purdy Brown en 1825 et à un Anglais, Thomas Cooke, qui
visite les villes du Nord-Est entre 1836 et 1840 

 

tents of equestrian Compagnies Public Meeting Londres 1853
 
« On a connaissance que, vers 1828, le cirque de Buckley et Weeks
comptait quarante chevaux, huit chariots, trente-cinq personnes et une
tente de 22,50 mètres de diamètre accueillant huit cents spectateurs
environ
 
Pourquoi les États-Unis ? La tente y est un mode d'hébergement
familier à cette époque et plus courant qu'en Europe. Tente et cheval
sont les accessoires du voyageur dans ce pays tout entier parcouru de
pionniers à la recherche d'une fortune (fig. 351).
 
En dehors des commu-
nautés traditionnelles, il faut compter l'armée, la main-d'œuvre des
grands chantiers (de 1820 à 1850, les États-Unis mettent en service
14 500 kilomètres de lignes de chemin de fer), les travailleurs saisonniers,
les voyageurs qui utilisent tous la tente comme habitat, non pas per-
manent, mais transitoire. On trouve à cette époque des canvas suffi-
samment vastes pour héberger un millier de personnes.
De véritables cités provisoires avec dortoirs, réfectoires, cuisines,
lieux de culte, hôpital, etc. sont réalisées uniquement au moyen de
tentes.
 
Durant l'été 1823, à New York, des concerts et des opéras sont
donnés à Chatham Garden sous une tente blanche pour protéger les
spectateurs de la rosée du soir.
 
Cette tente est fixe, mais, quelques
années plus tard, des tournées de théâtre et d'opéra se déroulent sous
des chapiteaux démontables. En 1906, les habitants de Dallas, Chicago
et Springfield applaudissent même Sarah Bernhardt sous une tente.
 
On ne connaît pas exactement comment naquit le projet de jouer
sous une toile de tente. Un biographe de Bernhardt affirme que l'actrice
française avait suggéré à son imprésario la possibilité d'utiliser une tente.
D'un autre côté, une note de Conner, son imprésario, donne à entendre
que c'était la seule solution au blocus du syndicat.

 

plisson 1913 tente conique mat central,manufacture de sacs et de baches de saint Ouen sur Seine Plisson Paris 1913
 
La tente avait la typique toiture blanche de cirque, soutenue par deux mâts centraux et
plusieurs mâts de corniche.
 
À l'intérieur cependant, un abat-sons était
suspendu au-dessus de la grande scène pour améliorer l'acoustique.
 
L'utilisation de hauts mâts de corniche du côté scène de la tente per-
mettait d'implanter la scène plus au fond, éliminant ainsi le mât de front
de scène qui obstruait la vue.
 
En guise de sièges, de longs bancs, pour
cinq ou six spectateurs chacun, remplissaient l'immense auditorium¹. »
Comme pour les comédiens, les lieux de représentation man-
quent aux écuyers. John B. Ricketts doit bâtir un amphithéâtre appro-
prié dans chaque ville où il séjourne et les distances sont grandes, même
à l'intérieur d'un État.
 
On peut penser que la construction de l'Aaron
Turner Circus fut une tente similaire à celle des voyageurs aux États-
Unis.
 
Est-ce un modèle simplement adapté au spectacle ou une tente
construite pour la circonstance?
 
Déjà, dans les cours d'Europe et d'Asie, des tentes fastueuses abri-
taient les réjouissances et les représentations. Amphithéâtres et cirques
romains avaient un velarium pour protéger les spectateurs du soleil, et
les plafonds du Cirque d'Hiver ou de celui d'Otto à Berlin le représen-
teront peint en trompe-l'œil. En ayant recours à ce type d'abri, les cir-
cassiens prolongent un usage. Par ailleurs, le cirque a des ascendances
Barnum & Baimley circus bruxelles Barnum & Bailey Circus Etterbah-Bruxelles
militaires et ses premiers chapiteaux ressemblent étrangement aux qui-
tounes de l'armée .
 
Dans le Hesse en 1760 sous les ordres de
William Erskine, Philip Astley campe. La silhouette qu'il donne, plus tard,
à ses manèges londoniens est celle d'un marabout.
 
Astley a probablement dans la tête ce mode de construction et sa plastique. D'ailleurs, la
première couverture qu'il invente pour la piste est une toile tendue.
 
La tente est également l'expression du nomadisme, de l'anti-
sédentarité ou de l'anti-maison, la clef pour échapper aux institutions et
aux réglementations, l'image de la liberté et de l'aventure.
 
Plantée sur
le champ de foire avec ses lumières, ses oriflammes, ses couleurs et sa
façade, elle reconstitue devant le public un mode de vie qui lui est
étranger.
 
Le succès des tournées européennes du Barnum & Bailey
Circus, en 1897 et 1902, du Buffalo Bill's Wild West Show en 1903, tient
de cette magie . Juxtaposée à l'architecture des immeubles,
la tente devient un objet hétéroclite et annonce le merveilleux du spec-
tacle. On comprend en quoi elle est plus conforme au cirque qu'un
monument dit stable, en pierre ou en bois.
 
La tournée impose une technicité et des matériaux conformes aux
modes de transport, à ceux du chemin de fer et de la route. Déjà des
constructions et des semi-constructions sont couvertes de toiles pour les
mêmes impératifs.
 
Le chapiteau appartient au voyage.
 
Il vit avec ses
déplacements, ses montages et ses démontages. Et lorsqu'il se fixe à
un endroit permanent, il plagie le stable.
L'emploi du chapiteau facilite la marche d'un cirque. Il peut ne
séjourner qu'un jour dans une ville, visiter de petites et moyennes agglo-
mérations, écourter les temps de montage et de démontage.
 
Mais, en
dehors du modèle du quatre-mâts au carré, le chapiteau de cirque reste
l'adaptation élémentaire d'une vulgaire tente; hormis ses dimensions,
il n'a ni forme ni technique qui fassent figure d'innovation. Sa géométrie
de l'espace est rudimentaire et reste en deçà de l'architecture de nom-
breux types d'habitats nomades. En contrepartie, la visibilité et le
confort y sont rarement appropriés, et il y est impossible aux enfants
de percevoir correctement le spectacle.
..
Malgré ces défauts et quels que soient les dimensions, la forme.
le nombre et l'emplacement des mâts, l'architecture est spécifique.
C'est un chantier sans discontinuité, un édifice qui est démoli sans cesse
pour être reconstruit plus loin, un plan et des matériaux réutilisés indé-
finiment. C'est également un urbanisme avec le chapiteau central, la
façade traitée comme une porte de ville, les barnums, les voitures-
caisses, le bar-confiserie, les tentes-écuries, les tentes-ménageries et
les voitures-cages organisées en carré, les caravanes ou maringottes, les
tentes-loges, le parking, etc. . C'est un personnel
qualifié avec l'avant-courrier, le chef monteur, les équipes de monteurs,
les électriciens, le chef de piste, les garçons de piste, d'écurie, de
cage, etc. C'est un temps différent (monter, dormir, démonter, voyager).
C'est une entreprise avec son économie, ses contraintes et ses charges,
dont l'avenir dépend de lendemains incertains (emplacement, situa-
tion sociale, public, conditions atmosphériques, etc.). Si auparavant
l'emplacement n'était pas un obstacle, il est désormais primordial et
son choix met chaque soir le cirque en question. Un emplacement inac-
cessible ou décrié par les habitants vide les gradins et met l'exploitation
en déficit. C'est une marque de considération pour une commune que
de
réserver son champ de foire ou sa place à un cirque. Tout en respectant
les normes de sa scénographie, le chapiteau a différentes tailles et
formes. Il va de l'ossature à un mât unique à celle de huit mâts et plus
 
des big tops américains. Son espace, indépendamment
des dimensions,
est à l'échelle, non pas des enfants, mais des adultes. Le cirque ne pri-
vilégie pas l'enfant. Marches, contremarches et bancs obéissent à un
seul confort, celui des grandes personnes...
 
 

La suite avec : 

le Chapiteau Parapluie


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